Voilà précisément la question qui anime le travail de Wim Delvoye pour cette quatrième Carte Blanche XL, visible du 26 janvier au 16 juin 2024 au MAH.
À partir d’une grande remise à plat des références et des hiérarchies qui structurent nos jugements, l’artiste plasticien s’amuse à transformer profondément notre expérience muséale.
Le musée devient une instance vivante, un médium qui se laisse traverser pour mieux réagir aux propositions d’un artiste qui se fait chineur, collectionneur et curateur de rapprochements inouïs.
Inauguration publique en présence de l’artiste et de Marc-Olivier Wahler, directeur du MAH, ce jeudi 25 janvier dès 18h.
Musée d’art et d’histoire Genève
Rue Charles-Galland 2
1206 Genève
Tél. +41 (0)22 418 26 00
mah@ville-ge.ch
À partir d’une grande remise à plat des références et des hiérarchies qui structurent nos jugements, l’artiste plasticien s’amuse à transformer profondément notre expérience muséale.
Le musée devient une instance vivante, un médium qui se laisse traverser pour mieux réagir aux propositions d’un artiste qui se fait chineur, collectionneur et curateur de rapprochements inouïs.
Inauguration publique en présence de l’artiste et de Marc-Olivier Wahler, directeur du MAH, ce jeudi 25 janvier dès 18h.
Musée d’art et d’histoire Genève
Rue Charles-Galland 2
1206 Genève
Tél. +41 (0)22 418 26 00
mah@ville-ge.ch
Wim Delvoye
Si le léger parfum de scandale qui flotte sur certaines de ses créations a pu déconcerter, il ne fait nul doute que la radicalité et la profondeur des questionnements soulevés par l’œuvre de Wim Delvoye lui assurent une place de tout premier plan au sein du paysage artistique actuel. S’emparant d’une esthétique régionaliste qui semble tombée en désuétude, il est capable de l’élever aux hauteurs de l’art officiel, s’interrogeant de l’intérieur sur les frontières de ce dernier. Jouant du choc visuel et conceptuel provoqué par l’application de techniques extrêmement fines et précises à des objets d’usage normalement négligés ou déconsidérés (pneus, étuis, engins de chantier…), il est le champion des surprises et des désorientations. Il y a comme de la magie dans la façon dont il se livre à la transfiguration technique ou esthétique, convoquant tantôt les thèmes et les affects les plus fondamentaux et archaïques de l’humain, tantôt les technologies ou les innovations (y compris juridiques) les plus avancées. Son œuvre se caractérise ainsi par une imagerie puissante, maniée avec humour et amour par un virtuose de l’hybride, un spécialiste du choc des traditions et des contextes. Arracher l’objet à nos routines perceptives, lui donner un lustre, une lumière, un éclat nouveau par une série d’interventions et de détournements : tel semble être l’inépuisable talent de Wim Delvoye, agitateur virtuose et explorateur infatigable des paysages moraux et esthétiques qui font toute la matière de l’époque contemporaine.